Une proposition autour des relations poétiques entre fiction et espace (sans présence humaine)
3 possibilités de recherches:
Soit vous représentez un lieu (une chambre, une autoroute, un cimetière, un couloir, une clairière, un jardin….) dans lequel seule une trace/ un objet/ un déplacement évoque la présence ou le passage d’un humain (un fusil dans la salle de bain, un slip dans le cimetière, un poulpe sur un bureau, une chaise dans la fontaine, un désordre dans la chambre…)
Soit vous concevez un espace poétique à la manière d’un scénographe à partir d’éléments glanés dans des images diverses.
La poésie réside dans l'agencement original de l'espace lui-même.
Soit l’événement fictionnel n’est pas contenu dans l’étrangeté de la situation mais logé dans la peinture elle-même, dans votre façon de peindre. Par exemple: la chambre de van Gogh ne présente aucun objet inattendu dans la situation, en revanche le traitement pictural insuffle une charge poétique au lieu. La peinture est un lieu dans lequel « il se passe quelque chose » même si on ne peut pas le nommer.
Dans tous les cas, il s’agit de générer chez le spectateur la question « mais qu’est ce qui se passe ici? » (mais pas d’y répondre)
L’histoire se joue autant dans le sujet que dans la forme picturale.
